A) La logopédie

Rôle de la logopède au sein de l’établissement :

La logopédie est une profession paramédicale qui a pour objectif d’assurer la prévention, l’évaluation et le traitement des troubles de la communication (orale et écrite) ainsi que des troubles associés.

La logopède aide à atténuer toute situation d’échec afin que l’élève retrouve sa confiance en lui.

Elle soutient l’élève dans ses difficultés d’apprentissage et organise la rééducation.

Elle est amenée à intervenir dans le traitement des pathologies suivantes :

Rééducation 
des troubles instrumentaux ( prérequis au langage écrit)

Rééducation 
des troubles du langage oral ( corrections praxiques, articulatoires, lexicales, syntaxiques ainsi que la compréhension)

Rééducation 
des troubles de la parole et du langage d’origine développementale ( dysphasie)

Rééducation 
des troubles du langage écrit ( dyslexie, dysorthographie, dysgraphie)

Rééducation 
des troubles logico-mathématiques ( dyscalculie)

Rééducation 
des troubles des fonctions cognitives et des troubles attentionnels (TDA-TDAH)

La logopède contribue donc à améliorer le bien-être et la qualité de vie des enfants qui souffrent de ces troubles, qui entravent une bonne insertion scolaire, culturelle, sociale et professionnelle à plus long terme.

Son objectif est aussi de susciter le désir et le plaisir de lire et d’ écrire, l’envie de s’exprimer et de communiquer en fournissant des outils permettant à l’enfant de s’adapter à ses difficultés.

La logopède prend en charge les enfants en séance individuelle et peut aussi travailler en 
collaboration avec les autres intervenants ( Ateliers en classe de langage, ateliers divers en classe).

Elle travaille aussi en étroite collaboration avec l’équipe éducative, paramédicale ainsi que l’équipe PMS. Elle exerce un 
travail pluridisciplinaire avec la participation aux réunions, aux conseils de classe et à l’élaboration des PIA de chaque enfant pris en rééducation.

La logopède peut aussi accompagner les enfants en 
intégration si cela s’avère nécessaire. Elle apporte alors un soutien spécifique dans l’enseignement ordinaire pour aider l’enfant à s’intégrer au mieux et pour l’amener le plus loin possible dans son parcours scolaire.

Elle détermine en collaboration avec l’équipe éducative les objectifs de l’intégration et met en place une série d’aménagements raisonnables et d’outils spécifiques afin d’accompagner l’enfant au mieux dans son travail. Elle imagine et développe des méthodologies et du matériel adapté afin de viser au maximum le travail en autonomie.

Elle aide les enseignants à inclure les enfants à besoins spécifiques dans des pratiques de classe habituelles, sans devoir recourir à l’individualisation mais en mettant en place une différenciation.

Elle participe aux conseils de classe du projet d’intégration. En effet, dans l’accompagnement à l’école d’un enfant à besoins spécifiques, il est important que chacun des intervenants puisse disposer d’un moment pour faire part de ses observations, ses difficultés et ses succès. Le conseil de classe peut constituer un moment privilégié dans cette optique. Il sert à évaluer ce qui a été mis en place mais également à définir des objectifs, à élaborer de nouvelles stratégies et à se pencher sur les adaptations répondant aux besoins de l’enfant.

 

B) La psychomotricité relationnelle

La psychomotricité relationnelle favorise le développement psychique de l’enfant par la voie corporelle.

Elle prend en compte la globalité de l’enfant (moteur, émotionnel et psychique).

Elle agit principalement par le jeu spontané, laissant à l’enfant la liberté de découvrir et d’expérimenter en fonction de son désir de l’instant. Le travail du psychomotricien consiste à entrer en empathie avec l’enfant pour l’aider à se « dire » à travers le jeu et du plaisir.

Dans  un cadre structuré, sécurisant et répétitif, l’enfant va apprendre à ressentir son corps, se respecter soi-même et les autres, écouter, communiquer de façon harmonieuse et apaiser ses craintes intérieures auxquels il peut faire face au quotidien.

La psychomotricité relationnelle s’adresse à des enfants :

  • agités, hyperactif ou inhibés
    • Anxieux
    • manquant de confiance en eux
    • Présentant des difficultés scolaires liées à des angoisses
  • Éprouvant des difficultés :
    • à gérer leur impulsivité
    • à respecter les limites
    • d’organisation spatiale et temporelle
    • à vivre une séparation
    • de communication
    • de concentration
  • Présentant :
    • des troubles sensori-moteurs
    • des troubles de la motricité globale

La salle de psychomotricité est un espace sécurisant qui favorise la maturation psychologique de l’enfant.

Elle devient un espace d’exploration. L’enfant part ainsi à la découverte de son corps, de ses émotions, de ses pensées à travers le jeu partagé avec le psychomotricien.

La séance se déroule en 3 phases :

  • le rituel d’entrée en séance
  • la phase d’expressivité motrice
  • la phase de représentation

Durant cette phase d’exploration motrice, l’enfant va vivre le plaisir des jeux sensori-moteurs, des jeux de destruction, de poursuite, d’apparition et de disparition, de glissades, de balancements.
Il va vivre le plaisir de tirer, d’être tiré, de pousser, de remplir, de vider,..

Grace aux blocs de mousse, l’enfant va pouvoir vivre la décharge émotionnelle mais aussi la construction et la projection. L’enfant peut transformer l’espace en cabane, en voiture,… Et laisser ainsi libre cours à son imagination.

L’espace sensori moteur est constitué de banc, d’espalier, de cordes, de tapis, d’un tunnel, d’une toupie,..

L’enfant pourra ainsi mettre son corps en mouvements et découvrir des sensations kinésthésiques, nécessaires à son développement physique et psychique.

Le travail du psychomotricien est de se mettre en relation, en empathie corporelle avec l’enfant, avec de pouvoir le guider et l’accompagner dans sa découverte motrice et psychique.

Il repèrera les angoisses profondes de l’enfant, et lui permettra d’y accéder et de les transformer par des jeux de poursuite, de balancement, de destruction, de chute,…

A travers le dessin, la plasticine ou des blocs de bois, l’enfant va pouvoir transposer son vécu de la séance vers une représentation, et une mise en mots de sa réalisation.

L’enfant pourra ainsi d’une autre façon nous parler de ses ressentis émotionnels.